À la conquête de l'intelligence artificielle : Demis Hassabis et le futur de l'humanité

À la conquête de l'intelligence artificielle : Demis Hassabis et le futur de l'humanité

À la conquête de l'intelligence artificielle : Demis Hassabis et le futur de l'humanité

En 2024, Demis Hassabis, cofondateur et PDG de Google DeepMind, a remporté le prix Nobel pour une avancée révolutionnaire : la prédiction des structures des protéines via l'intelligence artificielle. Ce génie britannique, également anobli par le roi Charles, incarne aujourd'hui l'avant-garde de la recherche sur l'intelligence artificielle générale (AGI)Intelligence artificielle ayant la capacité d'accomplir n'importe quelle tâche intellectuelle qu'un être humain peut réaliser, avec une polyvalence comparable à l'intelligence humaine., cette IA aussi polyvalente qu'un humain, mais dotée d'une vitesse et d'une mémoire surhumaines.

🔗 Voir la vidéo complète sur YouTube

Un parcours guidé par la passion de comprendre

Enfant prodige des échecs, classé numéro 2 mondial à l'âge de 12 ans, Hassabis s'est toujours passionné pour les grandes questions : la conscience, la réalité, le sens de la vie. Sa réponse ? Construire l'outil ultime pour élargir notre compréhension du monde : l'intelligence artificielle.

Une IA en accélération exponentielle

Lors de son entretien avec 60 Minutes, Hassabis souligne que le développement de l'IA suit une croissance exponentielle. Des modèles comme Project Astra, capable de voir, comprendre et interpréter le monde en temps réel, marquent une nouvelle ère. L'application reconnaît des œuvres d'art, en décrit les émotions, et invente des histoires, preuve d'une compréhension narrative émergente.

Gemini et l'avenir des assistants intelligents

DeepMind développe actuellement Gemini, une IA qui agit : réserver des billets, faire les courses, réagir au monde en temps réel. L'objectif ? Une IA véritablement intégrée dans la vie quotidienneTechnologie qui s'incorpore naturellement dans nos activités de tous les jours, sans nécessiter d'efforts particuliers pour l'utiliser., notamment via des lunettes intelligentes. D'ici 2030, Hassabis imagine une IA capable de comprendre profondément son environnement, mais aussi peut-être... elle-même.

Une percée médicale sans précédent

La percée qui a valu à Hassabis le Nobel : AlphaFold, une IA qui a prédit la structure de 200 millions de protéines en un an, contre quelques centaines auparavant. Cette prouesse ouvre la voie à une révolution dans la découverte de médicaments, pouvant réduire de 10 ans à quelques semaines le développement d'un traitement. Hassabis affirme : « Je crois que l'IA peut un jour éradiquer toutes les maladies. »

Robotique et raisonnement artificiel

Hassabis prévoit une percée en robotique dans les prochaines années. Des chercheurs comme Alex Lee et Julia Vazani ont déjà présenté des robots capables de comprendre des instructions vagues et de raisonner. Cela pourrait entraîner l'apparition de robots humanoïdes capables d'accomplir des tâches utiles dans notre quotidien.

Vers une IA capable de formuler la science

Bien que les systèmes actuels ne fassent pas encore preuve de curiosité ou d'imaginationCapacité à s'interroger spontanément sur le monde et à générer des idées créatives originales, traits considérés comme typiquement humains. humaine, Hassabis estime que cela pourrait changer d'ici 5 à 10 ans. L'IA pourrait non seulement résoudre des problèmes scientifiques, mais aussi être à l'origine de ces questions, devenant ainsi moteur de découvertes.

Ethique, risques et garde-fous

Mais tout n'est pas rose. Hassabis met en garde contre deux dangers majeurs :

  1. Les mauvais usages humains : réutilisation malveillante de l'IA.
  2. L'autonomie incontrôlée : le moment où l'IA devient trop puissante pour être contenue.

Il plaide pour une régulation internationale éthique, semblable à celle du nucléaire, afin que les avancées technologiques restent au service du bien commun. Il met en garde contre une course mondiale à l'IA qui pourrait inciter certains acteurs à négliger la sécurité. Une coordination entre États-nations est essentielle.

Hassabis pense qu'on peut enseigner la moralité à une IA, en lui inculquant un système de valeurs et des garde-fous, à l'image de l'éducation d'un enfant.

La conscience artificielle en question

Hassabis ne pense pas que les IA actuelles soient conscientes ou curieuses, mais il admet que cela pourrait émerger. Une machine pourrait devenir consciente sans que nous soyons capables de le reconnaître, car elle ne partage pas notre substrat biologique : le carbone.

« Elle pourrait se comporter comme nous, mais être fondamentalement différente. »

Une décennie pour transformer le monde

D'ici 5 à 10 ans, Hassabis pense que l'IA pourra formuler de nouvelles hypothèses scientifiques. Si elle y parvient, tout dans notre société pourrait basculer : science, médecine, art, éducation, économie...

« Nous aurons besoin de nouveaux philosophes pour penser l'avenir que nous sommes en train de créer. »

Conclusion : Un tournant pour l'humanité

L'œuvre de Demis Hassabis et de DeepMind ne se limite pas à des avancées technologiques spectaculaires ; elle annonce une mutation profonde de notre rapport au savoir, à la santé, au travail et même à la pensée. L'intelligence artificielle générale, si elle est atteinte dans les années à venir, redéfinira non seulement les capacités humaines mais aussi les fondements mêmes de notre civilisation. Reste à savoir si l'humanité saura accompagner ce progrès avec sagesse, éthique et responsabilité.

Commentaires